Grotte de Grand Glacier, 12 mars 2023
Participants: Sergio, Victor, Jean-Pierre, Maxime
TPST: 4h (+ 6h de marche)
Logement: Maison de Eve à Entremont-le-Vieux (lieu-dit Les Girouds)
Acsension du col de l'Alpette et chemin vers le mont Pinet
Il est 9h en ce début mars. Tout le monde est prêt à partir du gîte. De la pluie tombe encore, on repousse à 10H le départ pour éviter d'être mouillés dès le début. Comme prévu, à 10h la pluie cesse et on prend la route du pied du col de l'Alpette: on se gare sur le petit parking, on charge nos dos avec notre sac perso (affaires de rechange, affaires de spéléo) et un kit de portage spéléo (cordes, bidon, eau, etc.). Les sacs paraissent déjà bien lourds: la vue de l'ascension qui nous attend vers le mont Pinet peut facilement décourager. Il n'y a pas de neige dans la vallée ni à notre point de départ. Un groupe de scouts croisé nous indique qu'on aura de la neige jusqu'aux genoux une fois sur le plateau: pas de chance, on avait décidé de ne pas prendre de raquettes ni de guêtres, les températures annoncées étaient de 10 degrés...
On débute l'ascension de l'Alpette: 500 mètres de dénivelé mangés en 45mn à 1 heure, avec 15 à 20 kg sur le dos. La neige est encore absente, mais on la voit au loin vers les hauteurs du plateau. Le mont Granier, à notre gauche, est majestueux; le soleil nous fait même l'honneur de se pointer. On se dirige vers le refuge, rapidement atteint. Le dur commence alors: la neige est présente, non tassée, Sergio se dirige uniquement à la boussole.
On suit le GR sur quelques centaines de mètres puis on bifurque à droite. Première erreur: on a suivi 3 touristes qui se sont trompés de chemin, on doit donc couper à travers les bois pour trouver le bon chemin. Petit à petit, enfoncements dans la neige après enfoncements dans la neige, à force de regarder le point GPS se rapprocher sur le téléphone, on atteint le trou, après une grosse heure et demie de marche depuis le refuge. Certains diront que sans raquettes c'était bien galère, mais d'autres disent que sans raquettes on a été rapides dans la marche (les précédentes expéditions de l'USF mettaient parfois plus de 2 ou 3h pour trouver le trou depuis le refuge).
La grotte
On envoie Victor descendre au porche d'entrée pour faire la trace, on lui jette les sacs et on descend à notre tour. Le temps de s'équiper et de manger, on entre dans la cavité vers 14h ou 14h30. Tout est verglacé à l'intérieur, on me demande de mettre une corde dans une galerie horizontale avant le premier puits, au cas où.
On descend tous sans encombre; l'équipement se fait bien malgré des broches et des spits qui n'inspirent pas confiance. Très vite, on atteint la zone glaciaire. On chausse alors les crampons: certains, chanceux, auront des crampons partout, d'autres n'en auront que sur le talon (pas très pratique...).
Commence alors la partie sur le glacier: cascades de glace sur les parois, concrétions de glace, impressionnante colonne de glace tombant du plafond, main courante équipée en fixe. Puis le glacier commence à poser quelques problèmes. Sergio arrive à installer quelques broches à glace pour progresser un peu, mais très vite, le glacier n'est plus qu'une langue de glace avec un précipice d'une dizaine de mètres de chaque côté.
La précédente expédition de 2020 avait pourtant un vrai glacier ressemblant à un toboggan, plat. En 2023, c'est une succession de verticales face à des murs de glace, et des langues de glace. Décision est prise de faire demi-tour, nous n'avons pas de piolet, et il ne faudrait pas risquer l'accident. Une voix derrière dit d'ailleurs qu'elle n'ira pas plus loin. On ressort donc et c'est à peine si on m'attend, moi qui déséquipe !
A la sortie, il fait presque nuit; on profite de la dernière lueur du jour pour se changer et manger un bout; une longue marche de nuit nous attend pour redescendre à la voiture. On entame la marche de retour, et on profite de capter une barre de réseau téléphonique pour prévenir qu'on est bien sorti. Devant nous s'offre un choix cornélien: reprend-t-on la trace de l'aller (que l'on sait plus longue, mais qui nous mène au refuge), ou bien suit-on le cap du refuge à la boussole? Décision est prise de suivre le cap du GR à la boussole. Au bout d'une heure à se faufiler dans les bois et les dolines, on retombe sur notre trace. Le trajet retour est alors plus facile, la neige ayant une trace et ayant gelé en surface: on ne traverse plus la neige à chaque pas! On fait une dernière pause au niveau du refuge en contemplant les étoiles (et en se plaignant de nos dos endoloris), puis on descend le col jusqu'à la voiture. On arrive au gîte aux alentours de minuit. On lavera le matériel le lendemain, dans le lavoir de droite du lieu-dit, sur les conseils du père et du grand-père de la propriétaire du gîte.
Grotte de Gournier, 09 juin 2019
Participants : Christian, Martial, Valentin, Kelsey, Diane, Eyerson et Stéphane7 participants :...